Sunday, May 15, 2005

Ma vie à Mirissa















Après vous avoir parlé du Sri Lanka et des ONG, voici un peu de mes nouvelles plus personnelles.

Je suis basée dans un petit village de pêcheurs (autrefois un peu touristique, aujourd'hui pas un Blanc à l'horizon, sauf notre organisation) du nom de Mirissa à 50 km à l'est de Galle. Le village se compose de quelques maisons croulantes sur le bord du grand axe, Galle / Matara. En s'enfonçant dans des petits chemins de terre on se retrouve à la mer et au port. Je loge dans une guest house qui a deux chambres uniquement et qui donne sur une superbe baie. Les chambres n'ont aucun charme, hormis la douche qui est très spacieuse, peinte en rouge et sans toit ni plafond, donc c'est douche ensoleillée sous les cocotiers ou douche sous pluie de mousson!
Devant ma chambre, une terrasse qui est devenue le coin apéro de toute l'équipe de « Mirissa for life » (j'ai la meilleur vue).
Je me réveille généralement avec le soleil soit à 6heures, j'adore ce moment où la nature se réveille, les oiseaux chantent à tue tête, et les singes sautent de branche en branche... A peine ai-je ouvert ma porte que Renuka ( ma logeuse ) me sert un thé au lait sucré que je sirote tranquillement dehors...puis (souvent) je prends un vélo (vieux clou déglingué) et je vais faire une balade, soit au port voir l'arrivée des pêcheurs (thons et requins essentiellement) soit dans la campagne, superbe mélange de rizière et de jungle : paons, oiseaux style hérons juchés sur le dos de buffles, martin pêcheur.....de retour à ma guest house je réveille mes voisins de chambre, Guillaume et Fabien, deux bretons très sympas puis nous partons à trois sur le vélo ( et oui, ici ils arrivent même à rouler à 4) au QG de l'assos, à quelques 800 mètres de là, sur la route ce sont des sourires et des bonjours de tous les cotés. J’adore cette route, qui en fait n'est qu'un chemin de terre bordé de palmiers, bananiers et amandiers, les odeurs sont délicieuses, si l'on fait abstraction des ordures qui jonchent la route. Les « poubelleurs » ont parait-il été importés par les anglais et n'ont pas tardé à se multiplier : ce sont les corbeaux (dignes des films d'Hitchcock)...pour les aider les multiples chiens errants ( pour mon grand bonheur, pas agressifs). Mais attention de ne pas écraser un de ces monstrueux varans, reste de dinosaure mixé avec un iguane! Au dessus de nos têtes les merveilleux oiseaux bleus et les nombreux écureuils qui courent sur les fils électriques. J'ai le droit presque tous les matins à ma fleur d'amandier à l'oreille qu'un gamin m'offre au passage....c'est l'heure de l'école et les enfants circulent le long du chemin dans leurs uniformes blancs, c'est aussi l'heure du retour des pêcheurs, sur le porte bagage du vélo ou de la mobylette bringuebale une caisse en bois d'où dépassent queue et tête d'un ou plusieurs poissons.

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