Saturday, May 07, 2005

Quelques projet de volontaire

Les camps sont facilement identifiables mais ce n'est pas le cas de tous les petits commerces et les échoppes qui elles aussi ont tout perdu. Et comment savoir si ils ont tout perdu ou si ils n'avaient rien avant ...et quand bien même, ceux qui n'avaient rien ne pourraient-ils pas profiter de l'obole occidentale....tout cela alimente bien des conversations, vous pouvez imaginer! Face à cela le travail des ONG ou des particuliers profitent aussi au reste de la population, quelques exemples de rencontre : Alison, une Australienne qui a monte un dispensaire et qui voit défiler toute la journée des malades venant parfois de l'intérieur des terres sans avoir été affecte par le tsunami, Leslie, une Allemande qui a perdu son enfant pendant le tsunami et qui est revenu pour apprendre aux enfants à nager, John, un chercheur belge qui travail avec les étudiants d'une université à Matara pour faire des recherches sur la purification de l'eau, (tous les puits ont été pollués par l'eau salée) Un groupe d'art, thérapeute américain, fait de la formation aux professeurs, Leina, une anglaise, chorégraphe qui veut monter une troupe de danseurs avec les enfants des camps pour les faire intervenir en Belgique lors du festival de danse dédi cette année au Tsunami, Aieren, une américaine qui a trouvé des fonds privés et qui a remonté seule un village entier, c'était l'inauguration hier, toutes les familles ont pu reintégrer leurs maisons, Enfin comme vous pouvez voir, mille et une rencontre chaque jour qui donne de l'espoir et qui contre balance un peu les nombreuses histoires épouvantables des victimes du tsunami. Tous le monde reconnaît ici l'extrême humanité des habitants qui malgré leurs blessures restent tellement accueillants, ouverts et souriants ( pas forcément entreprenants par contre). Impossible ici de faire 100 mètres sans être invitée à prendre un thé (au lait et sucre!); les plus pauvres vous ouvrent toujours leurs portes avec le sourire, les rires et dans les pires taudis il y a toujours une assiette de gâteaux qui vous attend. A coté de cela, les gens sont très apathiques et il n'est pas rare d'avoir vingt personnes en train de vous regarder travailler, mais leur présence est si belle qu'au bout de quelques jours on trouve cela naturel.

C'est beau de voir des Blancs au service de gens de couleurs (cela change) et sans que cela soit par une domination ou une exploitation mais sur la base d'un volontariat heureux.

"Il n' y a qu'une espèce valide de voyage qui est la marche vers les hommes"

Paul Nizan