Tuesday, June 14, 2005

Des nouvelles du projet.

La semaine a été chargée, en voici les grandes lignes :

J’ai commencé par embaucher une jeune femme Sri Lankaise qui travaille auprès de moi comme interprète. Elle s’appelle Bouddhiqua, elle est bilingue en anglais et maîtrise l’ordinateur. Elle travaille avec moi à mi temps moyennent 600 roupies par semaine soit 5 euros ,non ce n’est pas de l’exploitation c’est le tarif en vigueur ici. Cela lui permet en plus de gagner un peu d’argent, de sortir de chez elle où elle est cloîtrée comme dans une prison.
J’ai choisi donc de proposer le projet auprès d’un camp du joli nom de Walikade J’ai choisi donc de proposer le projet auprès d’un camp du joli nom de Walikade : le magasin de sable situé à 3 km de Mirissa en direction de Matara. Vivent dans ce camp 65 familles soit 256 personnes, 17 femmes vivent seules avec des enfants. Le camps est retiré de la route, il est composé de maisons en bois, très serrées les unes aux autres, manque de terrain, une seule pièce séparée par un rideau où vivent jusqu'à 7 personnes. J’ai découvert qu’ils n’avaient ni eau, donc pas de toilette, ni d’électricité, et aucun ustensile de cuisine. Je suis donc allée sonner aux portes des ONG à Matara. Community Habitat Finance (CHF) m’a bien accueilli et m’a proposé d’estimer le coup et de financer les achats à condition que je gère les besoins…..bien ! mais pas si simple, rien n’est vraiment simple ic, il me fallait avant tout l’autorisation de l’ONG ayant construit les maisons en bois, il s’avère que c’est une assos Sri Lankaise qui aime pas du tout que les étrangers fourrent leur nez dans leurs affaires. Je suis donc allée les rencontrer ils m’ont répondu qu’ils s’occupaient de tout et qu’il fallait être patient. Je ne peux donc que les tanner régulièrement, je ne suis pas mécontente du résultat car ils ont fini par construire cette semaine une maison collective qui m’avait été demandée par les habitants et m’ont promis de livrer le nécessaire de cuisine demain. Dans le camp personne n’y croit mais j’ai bon espoir. J’ai fait rire toutes les femmes en leur mimant que je ramènerai le responsable de Sawalanka par les oreilles si il n’était pas là demain !