Friday, August 12, 2005

Betliona au marché de Mirissa


Les entretiens et les projets

Parallèlement j'ai entrepris de rencontrer chacune des 45 femmes restantes. Des projets ont pris forme et se sont concrétisés.
Le premier a été l'ouverture d'une petite épicerie située au milieu du camp, elle n'avait pas été détruite mais tous les biens avaient été emportés par le tsunami. J'ai donc repeint le magasin avec l'aide de Christel, puis Ganawthie a pu racheter le minimum nécessaire à la reprise de son commerce pour 12 000 roupies soit environ 100 euros. C'est un grand bonheur de voir la transformation de cette femme très déprimée et soudain pleine de joie et d'entrain, elle est maintenant radieuse!
Le deuxième projet a été la reconstitution d'un stock de fruits et de légumes et une balance pour que Bettlinona (72 ans) puisse reprendre sa place sur le marche de Mirissa. Elle était arrivée chez moi fatiguée et triste sans plus d'énergie pour reprendre les marches puis après une demie heure de conversation, elle retrouva un peu d'énergie pour repartir travailler. La semaine suivante après avoir été avec elle faire les achats nécessaires elle était comme une enfant de cinq ans avec ses cadeaux. Le jour J, à 6 heures du matin je suis venue la chercher en touc touc pour l'emmener sur le marché, elle avait vêtu son beau sari orange et m'attendait de pied ferme. Depuis la joie et l'énergie transparaissent sur son visage, à chacun de mes passages elle me montre fièrement ce qu'il lui reste et ce qu'elle a racheté pour le prochain marché.
Autre projet en cours, la réalisation de cahier à destination de la vente locale auprès des touristes. L'idée est venue quand Sryani a dit qu'elle savait fabriquer des cahiers, mais les cahiers locaux sont sans intérêt aucun et la marge est ridicule. J'ai donc fait imprimer à Colombo deux photos réalisées par Christel, cela servira de couverture et bien sûr le logo est en bonne place sur la couverture, on attaque donc le marché touristique!!
Cette semaine, deux femmes vont recevoir une machine pour filer la corde de coco, c'est un travail assez ingrat bien que le résultat soit étonnant, qui occupe 3 personnes par machine. La vente locale est possible mais pour un prix dérisoire. J'ai essayé de leur proposer autre chose mais c'est une des activités majeures des femmes sans qualification.
Trois projets de financement pour les plus jeunes, cela fait plaisir de les aider à poursuivre des études, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elles trouveront du travail à la sortie.

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