Tuesday, January 31, 2006

rires et sourires lors de la projection


Le film fut enfin présenté, nous avions peur des réactions et nous avons tout de suite été rassurés. Dés la première minute, les sourires et les rires ont jailli sur les visages, c’était un bonheur de les regarder. Chacun se voyait là sur l’écran, reconnaissant l’amie, la sœur, la mère, l’enfant.
La projection terminée ils ont voulu revoir le film une seconde fois….et revoila les rires et les interpellations des uns et des autres.
Un grand moment de bonheur partagé entre tous, les liens se resserrent tous les jours.

Friday, January 27, 2006

Visite de l’usine de tissage

(j'avais oublié mon appareil photo....désolée, pas d'image)

Grande bâtisse des années 30, originellement blanche, aujourd’hui grisée par le temps. Tout autour des champs de cannelle. Sur la coté droit, sous un immense auvent, de grandes bassines en aluminium reliées par de multiples tuyaux. C’est ici que l’on lave et teint le coton à son arrivée d’Inde. Deux hommes sont préposés à cette tache, le système est moderne et répond aux normes européennes nous dit Ajith, le propriétaire du lieu (diplômé de l’école de textile de Manchester en Angleterre). Il est seul habilité à faire la recherche des couleurs. Au rez de chaussée, un immense espace où dorment des machines outils éparses. Espace fantomatique, abandonné à la poussière, aux araignées, à la rouille….mangé par le temps. Des fils sont tendus de toute part entre les machines et c’est là que sèchent les bobines de fil de coton multicolores. Je remonte le temps : qu’a pu être ce lieu au début du siècle, avec des machines rutilantes et des ouvriers en grand nombre. J’imagine soudain tous les moteurs en route, les ouvrières assourdies par le vacarme, les couleurs, les odeurs….mais l’époque n’est plus la même et le métier de tisserand à du laisser la part du marché aux synthétiques et aux machines. Ajith a repris l’entreprise de son père et de plus de 100 ouvriers ils sont passés à 12 .

Nous montons à l’étage par un escalier extérieur en ferraille rouillé et nous pénétrons dans une pièce immense, relativement sombre. A ma droite des carcasses de vieilles machines, sur la gauche des fils tendus où sèchent des bleus de chauffe et plus loin des pièces de tissu semblables à de vieux torchons.
En avançant vers la lumière, que diffusent de grandes fenêtres, je trouve un groupe de femmes concentrées sur d’immenses métiers à tisser. A leur gauche, assises sur des tabourets bas, des fileuses. Elles mettent en bobines les fils coton fraîchement teintés et approvisionnent les tisseuses de canettes de couleurs. Ces dernières, juchées sur un banc relativement haut dansent en cadence. Les pieds dans un rythme régulier et rapide appuient simultanément sur des pédales en bois, qui actionnent l’ouverture et la fermeture des chaînes de tissu verticales. Pendant ce temps, la main droite actionne avec force une poignée, située à la hauteur de leurs visages ce qui entraîne la canette de droite à gauche et de gauche à droite. La cadence est soutenue, l’ensemble est assourdissant, les canettes s’entrechoquant à chaque extrémité donnent l’illusion d’un concert de tambours…..Au milieu de ce vacarme, les femmes sourient, rient, échanges des mots …, Ajith est un patron humaniste et ouvert, il est souvent à Colombo. Pas de contremaître, les femmes organisent leur travail entre elles, les horaires sont souples, elles sont payées au mètre linéaire.
L’endroit est étrange, irréel, un décor de film, la fin d’une époque…les tissus sont splendides, les couleurs illuminent ce lieu grisé par le temps.
Les femmes ce jour là sont peu nombreuses, Ajith témoigne, avec lucidité et sans jugement ; Les victimes du Tsunami préfèrent rester dans les maisons temporaires et attendre l’aubaine possible d’un voyageur sensible ou d’une ONG généreuse plutôt que de venir travailler. C’est une catastrophe pour l’économie locale, en particulier la culture de cannelle qui souffre de manque de main d’œuvre.

Je repars avec ma commande de tissu, ces beaux cotons tissés seront rapidement utilisés par les couturières de Mirissa pour réaliser la collection des sacs CITY (que vous connaissez sous le nom de HWB , hand woven bag). Je suis contente de pouvoir faire travailler cette petite entreprise familiale et sympathique. Ils mettent beaucoup d’espoir dans le succès de la vente des sacs, ce nouveau débouché est aussi très important pour eux.

Monday, January 23, 2006

Passage du père Noel avec un peu de retard

Le Père Noël est arrivé au Sri Lanka!!

Mais quel drôle d'endroit ...pour fêter Noël !!
Troisième étage de la grande poste de Galle. Grand bureau dans lequel trône un vieil ordinateur hors d'usage, une énorme armoire métallique toute rouillée et maculée de saletés....4 grands bureaux en bois, derrière chacun un homme, tous rivés devant le poste de télé : Match de Criquet!!...personne en vue à part moi donc pas de queue, chouette.

Premier bureau, je tends mes feuilles en 4 exemplaires et mon passeport, toutes les pages sont passées en revue. Je regarde la télé en attendant, puis l'homme sort de son tiroir du papier carbone, je note mon adresse, mon numéro de passeport et tout et tout....20 minutes plus tard, je vois arriver un joli paquet, l’écriture ne m’est pas inconnue. Il atteint le deuxième bureau, le deuxième homme, muni d'un grand couteau rouillé ouvre lentement mais sûrement le 1er papier....Oh joie!! je vois apparaître un joli papier de Noël tout bleu..."c'est mon cadeau c'est mon cadeau , c'est MOI qui ouvre!! ben non, c'est lui encore...puis 3eme emballage, je reconnais le papier du musée du Louvre avec Paris en relief. L'homme le lacère au couteau...ça y est je vois des trésors apparaître! Mes cadeaux passent dans les mains du troisième larron.." et moi et moi!! Je veux voir je veux voir" et je distingue des boites de conserve, l'une d'elle me rappelle la purée de marron mais je ne suis pas bien sur; puis une boite en bois, je crois rêver et j'imagine du camembert, il la tourne et la retourne j'ai bien peur qu'il la confisque je me prépare à faire un scandale, soudain je réalise que ce sont des caramels...youpi!! il en bouffe un je le tue!! il a du le voir dans mes yeux, il repose la boite! Alors il sort un bonnet… le bonnet du père Noël !!...trop drôle ! je souris, lui aussi, je n'ose pas lui prendre des mains pour le mettre sur la tête. Je n'ai le droit de toucher à rien, je passe au bureau suivant...La facture, aprés d'innombrables signatures et calculs, me voila allégée de 120 roupies, ok, ca va, pend les, mais laisse moi mes Cadeaux!! Maintenant retour à la case départ (1er bureau) et signature encore et toujours.
50 minutes plus tard, ca y est je peux enfin prendre tout mes trésors. Je ne veux pas de ces regards curieux je remballe le tout rapidement et file sur mon cheval blanc...heu mon tuk tuk en direction d'un hotel de luxe ou je me bois un jus de mangue en découvrant mes cadeaux.

Saturday, January 14, 2006

Les femmes vous sourient

Ayubowan et les finances !


Vous vous souvenez sans doute de l'annonce triomphale faite fin Novembre au sujet d'une somme conséquente qui devait être donnée à l'association par USAid. J'avais vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué…

Petit flash back : OTI est une branche de USaid qui est installée dans les pays connaissant des guerres ethniques et qui prône la paix et la compréhension entre les populations.
Nous avons eu plusieurs réunions afin de monter un projet d'ouverture d’ateliers Ayubowan dans d'autres régions, principalement le Nord et l'Est du Sri-Lanka. Leur but était de mettre en contact les femmes du Sud et du Nord afin qu'elles puissent discuter entre elles. Ayant un projet en commun, elles auraient pu créer des liens et des échanges.
J'étais en accord avec cette idée. Je pense en effet que les tensions et les guerres sont le plus souvent dues à un manque d'ouverture vers l'autre. Développer des échanges entre religions différentes aurait pu être une goutte d'eau potable dans ce cloaque politique. Le tout en concertation avec OTI qui se chargeait d'organiser les rencontres.
Aujourd'hui le projet avorte car les tensions dans l'Est et le Nord reprennent de plus belle et qu'il n'est plus question de prospecter par là en ce moment.

Nous travaillons donc actuellement sur la base des donations reçues lors du démarrage de l'association et la vente des sacs. Les donations ont représenté 9 500 euros (merci encore à vous tous qui avez permis la création de ce projet). La vente des sacs représente environ 4 000 euros (merci à vous qui portez les sacs Ayubowan, fièrement j'espère).

Les dépenses sont malheureusement et évidement supérieures (notre stock nous coute cher, mais il est indispensable si l'on veut répondre aux commandes). Nous sommes en phase d'investissement ce qui est normal pour une première année et j'ai bon espoir que les sacs connaissent le succès. J'ai personnellement investi 6 000 euros et Simon finance tout le projet du café Ayubowan de sa poche.

Je ne pense pas pour autant que le projet doive s'arrêter ; les sacs se vendent et les femmes désirent que tout continu. Nous avons encore besoin de votre soutien.

Vous nous avez aidés financièrement, vous nous avez soutenus psychologiquement, et maintenant nous en voulons toujours plus!! Ce n'est plus à votre porte-monnaie que je fais appel cette fois, mais à votre carnet d'adresses !!

Pour pouvoir devenir indépendant financièrement – et cela est possible grâce à la vente des sacs – il nous faut LA PRESSE ! Depuis quelques jours, le site internet permet à chacun, après un enregistrement sur Paypal (n'ayez crainte cela ne prend que 5 minutes et c'est totalement sécurisé), de commander nos produits. Pour que cela fonctionne, il faut que notre site soit connu. Pour qu'il soit connu, rien de mieux que la presse.
Et voila j'y arrive… Si vous connaissez de près ou de loin des journalistes de la presse écrite, surtout pensez à nous. Transmettez-moi leurs coordonnées je leur enverrai un joli dossier et je prendrai contact avec eux à mon retour en Mars (je serais en France pour quelques semaines).

Je compte sur vous. Je vous sais fidèles et les femmes d'ici vous remercient tellement par leurs regards et leurs sourires.

Thursday, January 05, 2006

A la recherche de fermeture Eclair pour les sacs !

Mardi

Je vous invite à m’accompagner. Le but du voyage, trouver 1000 fermetures Eclair noires n° 5 de 8 inchs.
Nous allons tout d’abord à Matara, -la ville voisine- en tuk tuk. Se frayer un passage parmi les bus, et les voitures, éviter les vaches au milieu de la route, ne pas écraser d’enfant, garder patience dans les embouteillages, respirer le moins possible pour ne pas mourir asphyxiés par les pots d’échappement, supporter la chaleur torride : première étape. Faire un, deux, trois magasins et ne trouver d’une dizaine de fermetures mais pas les bonnes, c’est du n°3 et nous sommes à la recherche de n° 5 !
Retour 3 heures plus tard à l’atelier, poisseux, suant, avec la perspective de remettre ça à Colombo, en espérant avoir plus de succès.

Mercredi

Vous m’accompagnez toujours ? On prend le train demain à 13 heures.
Départ pour Colombo, Surrendjith nous accompagne en tuk tuk à la gare de Weligama. Le train a trois quarts d’heure de retard, attente au soleil sur le quai au milieu d’une foule de Sri Lankais, familles, moines, étudiants…le train arrive enfin, il est totalement bondé, nous ne pouvons même pas atteindre l’intérieur du wagon, il va falloir rester dans le sas. Dix personnes sur 1 m2, nous restons debout, l’air heureusement nous parvient par la porte ouverte, malheureusement le marchepied est déjà occupé il ne nous reste que quelques centimètres carrés devant la porte des toilettes. Une heure plus tard, la position verticale, en équilibre, nous épuise. On se laisse glisser le long de la paroi jusqu'à ce que nos fesses atteignent le sol. Fi de la crasse, des crachats et de la proximité de notre visage de toutes ces jambes en équilibre. Bonheur de reposer nos pieds.
Jambes ankylosées, dos en compote, la gare de Colombo est en vue, il est 19 heures.

Wednesday, January 04, 2006

A la recherche de fermeture Eclair pour les sacs ! ...suite


Jeudi

Ce matin nous allons ensemble en grande banlieue de Colombo, à Maharagama. Je vais découvrir ce lieu en même temps que vous, il parait que cette ville est spécialisée dans le textile. Dans l’espoir de trouver du tissu ( et toujours nos fameuses fermetures Eclair), donc de revenir chargés, je vous propose que l’on s’y rende en Van.
Une heure de trajet et nous voici arrivés. D’innombrables magasins se succèdent sur le bord de la route, on se croirait dans un village un jour de brocante. Des tonnes de tissus sales et en vrac s’amoncellent le long des trottoirs, fouiller là dedans est illusoire, laissons tomber et concentrons nous sur la recherche de nos fermetures Eclair. Trois heures plus tard au deuxième étages d’un bâtiment en ruine, on tombe sur une caverne d’Ali baba où l’on marche littéralement sur des tonnes de fermetures Eclair. Enfin nous allons peut-être aboutir. Sans beaucoup d’enthousiasme une jeune fille escalade les piles et tire au hasard une, deux, trois, dix, cinquante fermetures, aucune ne correspond à ce que nous cherchons.
Je vous propose d’arrêter nos recherches pour aujourd’hui, tout le monde semble fatigué, et je crois que c’est peine perdue. Nous irons demain à Pettha, le quartier textile de Colombo, on aura j’espère plus de succès.
Nous rejoignons le van, le chauffeur est de mauvaise humeur, nous l’avons fait attendre trop longtemps !

Tuesday, January 03, 2006

Pettha !!


Vendredi

Pettha, ce n’est pas loin, on va y aller en tuc tuc avec Rony (notre chauffeur attitré à Colombo).J’aime ce lieu. J’espère que vous appréciez aussi cette foule grouillante, tous ces porteurs de tissu, qui chargent de lourds paquets sur leurs têtes et ceux qui poussent ces grosses charrettes métalliques débordant de cartons. Les magnifiques camions en bois qui viennent décharger des milliers de rouleaux de tissu. Les acheteurs en van ou en tuc tuc qui ne peuvent plus avancer et font résonner leurs klaxons. Entre les grossistes en textile, quelques petites échoppent de thé… on fera une pose tout à l’heure. Il va falloir se frayer un passage au milieu de tout ce monde!
Si l’on se perd, rendez vous devant la mosquée rouge et blanche là-bas au coin de la rue principale. La rue est un spectacle à ne pas manquer, j’adore ce quartier mais vous n’avez encore rien vu si vous ne pénétrez pas au cœur des « passages ». Venez là ! A droite entre le tas d’ordure et les ballots, frayez vous un passage, ne craignez rien c’est un goulot étroit et sombre mais cela débouche sur une cour. Hop ! Un rat, attention… ! Vos yeux vont s’habituer, c’est sombre mais petit à petit on entrevoit les petites échoppes, attention de ne pas buter dans les rouleaux qui jonchent le sol. Là, devant l’escalier métallique, on va monter à l’étage, il y a un balcon, l’air est plus respirable. Encore plein de tissus partout. C’est ici la dernière fois que j’ai trouvé les tissus pour les sacs violets, malheureusement c’était un fond de stock, ils n’en ont plus.
Bon allez, ne nous éparpillons pas il faut que l’on trouve ces fameuses fermetures Eclair.
Un, deux, trois magasins, celui-là n’a rien, l’autre fièrement nous montre des fermetures de 6 inch n°3 …ça ira bien dit il ! Non, nous voulons du 8 inch numero 5 !

Ah ! Je sais je vais vous emmener dans un magasin où nous aurons peut-être plus de succès ! Oui je le retrouve au milieu du dédale de ruelles. Je vous sens tous plus soulagés, c’est vrai que ce n’est plus un monceau de fermetures en pagaille mais des sachets bien rangés sur des étagères.

« Nous voudrions des fermetures noires de 8 inchs n° 5. »

Ils sont Six dans le magasin, assis, l’un deux finit par se lever et jette un œil distrait sur sa collection. Il retire un paquet qu’il pose sur le comptoir, 9 inchs, numéro 3 !

« Non, il nous faut du 8 inchs n°5 noir »
« Ah »
Il farfouille et refarfouille, et dépose des fermetures de 6 inch n° 5
« Non, il nous faut du 8 inchs, n°5, noir »
« Ah »
Il prend son échelle et va voir plus haut
Sur le comptoir maintenant des 8 inchs n°5 rouge
« non, nous les voulons de couleurs noires. »
« pourquoi ? »
« parceque »
Lymphatique et sans doute épuisé par notre demande il se retourne à nouveau.
Cette conversation absurde se prolonge….certains d’entre vous s’énervent d’autres en rient !Iil faut reconnaître que cela devient Ubuesque !
Moi je m’amuse à ne pas dévier de ma phrase, cela revient comme un refrain, et j’aime cette musique.
Ah ! ça y est, il a trouvé deux paquets !! l’espoir revient, nous en avons 100 , il ne reste qu’à en trouver 800 !
Ca continue, content il revient voila du 11 inchs !
« et alors ?? je veux du 8 inchs »
« bah, vous prenez plus grand et vous cachez le reste dans la doublure ! »
« Non, il nous faut du 8 inchs, n°5, noir »

Une demi heure plus tard, le patron vient à la rescousse. Ah je vois une lumière d’espoir dans vos yeux, je ne veux pas vous décevoir mais je sens que cela ne changera rien.
J’ai malheureusement raison, l’histoire ne fait que se répéter.
Il nous sort énergiquement des fermetures n° 9
« ça ira dit-il vous n’êtes pas à un inch prés »
« et si ! «
Il cherche, recherche, propose et repropose mais rien ne correspond ! Et enfin lumière !

« J’ai des n° 5, 8 inch de couleur bleu !! »
« Nous les voulons de couleur noir »
« Pas de problème je vais les teindre »
« Les teindre !!! où ? comment ?? »
« Là maintenant dans l’arrière boutique. »
« Mais nous en avons besoin aujourd’hui »
« Oui cela sera prêt dans 1 heure
« Dans une heure ? mais cela ne sera jamais sec ! »
« Non mais vous n’aurez qu’à les faire sécher devant un ventilateur. »
Je vous entends rire.
« mais il faut que le tissu soit teint dans la masse ! »
« non c’est pas grave, il suffit de pas les laver ! »
Cela devient vraiment drôle.
Je réfute,
« non cette solution n’est pas possible ! »
Il nous dit, revenez dans une heure je vais chercher chez un collègue.
Bon d’accord, en attendant on va repartir en quête de tissu.

Une heure plus tard.
« voila, j’ai trouvé !! »
Vous avez l’air d’y croire, pas moi.
Il nous montre une fermeture qu’il a coupée tout simplement, il n’y a donc plus d’agrafe d’arrêt !
Quelque chose me dit que l’on ne va pas y arriver !
« Non nous ne pouvons pas accepter cela, nous voulons une vraie fermeture Eclair avec l’arrêt »
« mais non, mais non, c’est pas gênant prenez cela ça ira très bien ! »

« Bon, aujourd’hui on va arrêter là, je vous achète les 200 que vous avez et je reviens la semaine prochaine, pourrez vous m’en trouver 800 supplémentaires ? »

« Oui oui bien sur, je vous les commande. »
« Pouvez vous noter que je veux des fermetures NOIR, de 8 INCH, N°5 !! et pas autre chose. »

Il est 19 heures, il faut retrouver Rony au milieu de la foule…ça ira pour aujourd’hui.

Des volontaires pour revenir la semaine prochaine ??

J’espère que dorénavant vous aurez un regard tendre sur les fermetures Eclair de vos sacs Ayubowan !!

Vous remarquez que je ne vous ai proposé de me suivre que pour l’achat des fermetures Eclair, vous auriez pu aussi m’accompagner pour le tissu, ou pour les démarches pour l’ouverture du compte en banque…Si vous étiez allés avec Simon chez l’imprimeur, vous auriez assisté à un autre sketch tout aussi Ubuesque, il aura fallu trois allers retour à Colombo avec à chaque voyage 2 matinées entières chez l’imprimeur pour obtenir (la semaine prochaine ??) les logos à coudre sur les sacs !

Allez, on rentre à Mirissa, 6 heures de route, on y sera à 1 heure du matin !

Monday, January 02, 2006

Le moral de l'équipe



Nous formons une bonne équipe solidaire et nous nous soutenons mutuellement dans les difficultés que nous rencontrons tous les jours.
Je me rends compte qu’il n’est pas simple de concilier une « production » qui doit répondre à une demande occidentale, -délais, suivi, qualité- et un laisser vivre Sri Kankais que je ne veux pas brusquer.
Tous les volontaires que nous croisons sont aujourd’hui fatigués, il est difficile parfois de donner 100% de son temps pour finalement se faire « agresser » (en parole) sur le fait que l’on n'en fait pas assez, que l’on aide certains et pas d’autres, que l’on s’enrichit sur leur dos (sans doute la plus blessante des réflexions quand on fait du bénévolat), il est impossible pour eux de penser que l’on puisse travailler gratuitement, ils nous croient riches et voudraient qu’on leur donne plus.
Il faut avoir un égo bien en place pour ne pas se laisser démonter.

Heureusement que leurs sourires et leur humour nous font vite passer outre.

J'ai affiché ce petit texte dans le bureau, il nous aide à tenir... :

Do good anyway.The Paradoxical Commandments by Dr. Kent M. Keith

People are illogical, unreasonable, and self-centered.
Love them anyway.
If you do good, people will accuse you of selfish ulterior motives.
Do good anyway.
If you are successful, you win false friends and true enemies.
Succeed anyway.
The good you do today will be forgotten tomorrow.
Do good anyway.
Honesty and frankness make you vulnerable.
Be honest and frank anyway.
The biggest men and women with the biggest ideas can be shot down by the smallest men and women with the smallest minds.
Think big anyway.
People favor underdogs but follow only top dogs.
Fight for a few underdogs anyway.
What you spend years building may be destroyed overnight.
Build anyway.
People really need help but may attack you if you do help them.
Help people anyway.
Give the world the best you have and you'll get kickedin the teeth.
Give the world the best you have anyway.

© Copyright Kent M. Keith 1968, renewed 2001posted by Direct Tsunami

Colombo à nouveau!


Colombo, terrasse du YWCA, deux gros cafards en promenade, toutes antennes sorties sur le sol de ciment rouge. Les néons éclairent un patio porté par de lourdes colonnes blanchies à la chaux (et oui) soulignées d’une bordure rouge. Je suis installée sur un fauteuil « colonial » l’ordinateur sur mes genoux. Le son de la rue me parvient ainsi que des bruits de pétards ? Des coups de feu ? Un feu d’artifice ?
De nouveau dans la capitale pour quelques jours en compagnie de Simon. La course toujours : imprimeur, achat de tissu, banque et autres préoccupations administratives.

Sunday, January 01, 2006

Bonne Année 2006


Toute l’équipe d’Ayubowan Women’s Project vous souhaite une Bonne Année, que chaque jour soit lumière, couleur et sourires.